CHAMBRE A PART ... - Page 5
-
Saison 2014 - 2015 "Coquelicots"
-
Programme de la saison 2013-2014
Chers amis mélomanes, bienvenue à la nouvelle saison de Chambre à part.
Nouveauté pour cette année : les concerts aux Palais des Beaux-Arts auront lieu à 11h, comme au Conservatoire.
Veuillez noter le nouveau numéro de téléphone : 07 88 41 19 92
Les tarifs : Plein 12 € - Réduit 6 € - Gratuit moins de 12 ans et élèves des écoles de musique jusque 16 ans
Abonnements : Liberté 6 concerts 48 € - Intégrale 13 concerts 90 €
Vous pouvez réserver par mail : lesamischambreapart@orange.fr
Pour sa 7ème saison, Chambre à part poursuit sa volonté depromouvoir le partage et la convivialité autour de la musique de chambre. Mélageant chefs d’œuvres incontournables et compositeurs injustement tombé dans l’oubli, notre ambition est de faire connaître les beautés, souvent caches, du répertoire et de donner l’occasion d’entendre les talents des musiciens de la region. Les concerts au conservatoire se terminent par un verre de l’amitié offert à toute l’assistance, permettant a chacun de rencontrer les interprètes et échanger avec ses amis.
Conservatoire 29 septembre Sang viennois
Deux compositeurs viennois séparés dans le temps par un siècle mais réunis par la sensibilité et l’esprit propre à leur ville.
Franz Schubert Sonate Arpeggione pour violoncelle et piano
Erich Korngold Suite pour 2 violons, violoncelle et piano main gauche
Sophie Patey piano, Johanna Ollé violoncelle, Benjamin Boursier violon, Paul Mayes violon
.........................................................................................................
Conservatoire 13 octobre Brithoven
Ce concert juxtapose un des premiers monuments du genre de quatuor à cordes avec un des plus récents, achevé juste avant la mort du compositeur anglais, né il y 100 ans.
Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes op.18 no 2
Benjamin Britten Quatuor à cordes no 3
Marie Lesage violon, Pierre Delebarre violon, Cristina Blanco-Amavisca alto, Jean-Michel Moulin violoncelle
.........................................................................................................
Conservatoire 3 novembre Tenue de rigueur
Un jeune quatuor issu du conservatoire de Paris montre comment le basson français, avec sa sonorité si particulière, réussit à garder son identité.
Les Francs bassons
Réunis par leur passion pour le basson français, Anaël Bournel Bosson, Rafael Angster, Victor Dutot et Julien Abbes explorent trois cents ans de répertoire à deux, trois ou quatre bassons, s’étendant de la sonate baroque au quatuor contemporain.
.........................................................................................................
Conservatoire 17 novembre Festicor
Dans le cadre du festival “Festicor”, le cor est mis à l’honneur dans un programme distrayant et festif.
Nicolas Avinée Ouverture pour ensemble de cors et timbales
Franz Berwald Septuor pour clarinette, basson, cor, violon, alto, violoncelle et contrebasse
Johann Strauss Les voix du printemps, arrangement pour clarinette, bassoon, violon et violoncelle
Richard Strauss Till Eulenspiegel - Einmal Anders pour clarinette, basson, cor, violon et contrebasse
François Magnier La grande chevauchée pour enemble de cors, guitares et parcussions
Jérôme Rouillard cor, Clélia Goldings basson, Claude Faucomprez clarinette
Filipo Marano violon, Paul Mayes alto, Jean-Michel Moulin violoncelle, Julia Petitjean contrebasse
Ensemble des cornistes de Festicor
.........................................................................................................
Beaux-Arts 1 décembre Poèmes bohèmes
Deux cycles de “chansons sans paroles” tchèques illustrés par une performance en “live” de la plasticienne Marielle Duroule.
Leos Janacek Par un sentier broussailleux, arrangement pour quatuor à cordes
Antonin Dvorak Les Cyprès pour quatuor à cordes
Olivier Lentieul violon, Xin Guérinet violon, Paul Mayes alto, David Smolarski violoncelle
Marilelle Duroule peinture
.........................................................................................................
Conservatoire 19 janvier Empire des Carpates
De la frontière entre la Hongrie et la Roumanie viennent le beau Quintette du jeune Bartok, ainsi qu’un “poème chambriste” dépeignant l’Arges, affluent de la Danube.
Theodor Grigoriu Suite pour quatuor à cordes En amont de l’Arges
Bela Bartok Quintette pour piano et cordes
Gabriel Diaconu piano
Alexandre Diaconu violon, Olivier Lentieul violon, Paul Mayes alto, Isabelle Le Boulanger violoncelle
.........................................................................................................
Conservatoire 2 février Octorussie
Deux éblouissantes œuvres russes qui exploitent à merveille la sonorité des cordes.
Alexandre Glasounov Quintette à cordes
Reinhold Glière Octuor à cordes
Lucyna Janeczek violon, Ines Greliak violon, Alicja Tokarska-Bricout violon, Sébastien Greliak violon
Paul Mayes alto, Benjamin Bricout alto, Jacek Smolarski violoncelle, David Smaolarski violoncelle
.........................................................................................................
Conservatoire 2 février 16h00
Concert croisé Chti Cambristi/Chambre à part : amateurs et professionnels se réunissent pour une fête de la musique.
.........................................................................................................
Beaux-Arts 23 février Soyons Franck
Le grandiose Quatuor à cordes du grand maître belge César Franck couple avec un attrayant Quintette à cordes de son homonyme allemand, Eduard Franck.
Eduard Franck Quintette à cordes en mi mineur
César Franck Quatuor à cordes
Quatuor Joachim
Zbigniew Kornowicz violon, Joanna Rezler violon, Marie-Claire Méraud-Rannou alto, Laurent Rannou violoncelle
Paul Mayes alto
.........................................................................................................
Théâtre Sébastopol 16 février Ballet de chambre
Concert croisé avec des élèves instrumentiste et danseurs du conservatoire.
.........................................................................................................
Conservatoire 16 mars Le courlis
La musique anglaise a connu une période pariculièrement riche pendant les premières décennies du XXe siècle, fortement marquées par la Grande Guerre.
Arthur Bliss Conversations pour flûte, cor anglais et trio à cordes
Edmond Rubbra Ave Maria Gratia Plena op.5 pour ténor et quatuor à cordes
Gordon Jacob 4 fancies pour flute et trio à cordes
Edward Elgar Andante et Allegro pour hautbois et trio à cordes
Peter Warlock The Curlew pour ténor, flûte, cor anglais et quatuor à cordes
Emmanuel Hassler ténor, Pascal Langlet flûte/flûte basse, Philippe Gérard hautbois/cor anglais
Ken Sugita violon, Paul Mayes violon, Anne Le Chevalier alto, Claire Martin violoncelle
.........................................................................................................
Conservatoire 30 mars Trio Boréade
Retour à Vienne pour ce concert réunisant deux géants de la musique classique, et on est heureux de découvrir le talent cache d’Anne Secq-Delecroix !
W.A. Mozart Allegro en ré majeur KV 442
W.A. Mozart Trio pour piano et cordes en ut majeur KV 548
Anne Secq-Delecroix Allegro en ré majeur sur un thème de Jean-Claude Raynaud
Johannes Brahms Trio pour piano et cordes n°3 en ut mineur, opus 101
Trio Boréade
Anne Secq-Delecroix piano, Yasmine Hammani violon, Clément Vandamme violoncelle
.........................................................................................................
Trios de quatuors : 3 séries de 3 quatuors
Pour conclure la saison, un “mini-festival” qui puise son idée dans la coutume qu’avait les compositeurs classiques (repris par Mendelssohn et Schumann) de regrouper leur œuvres en opus (ici de trios numéros) avec l’idée de montrer les différentes facettes de leur inspiration.
Beaux-Arts 13 avril Quatuor Dimitri
Joseph Haydn Quatuor à cordes op.54 no1 en sol majeur
Felix Mendelssohn Quatuor à cordes op.44 no1 en ré majeur
Robert Schumann Quatuor à cordes op.41 no1 en la mineur
Quatuor Dimitri
Céline Planes violon, Julie Oddou violon, Renaud Stahl alto, Frédéric Dupuis violoncelle
.........................................................................................................
Beaux-Arts 11 mai Quatuor Amon
Joseph Haydn Quatuor à cordes op.54 no2 en do majeur
Felix Mendelssohn Quatuor à cordes op.44 no2 en mi mineur
Robert Schumann Quatuor à cordes op.41 no2 en fa majeur
Quatuor Amon
Aymeric De Villoutrey violon, Aline Janeczek violon, Antoine Combot alto, Anne-Gabrielle Lia-Aragnouetvioloncelle
.........................................................................................................
Beaux-Arts 1 juin Quatuor Sirius
Joseph Haydn Quatuor à cordes op.54 no3 en mi majeur
Felix Mendelssohn Quatuor à cordes op.44 no3 en mi bémol majeur
Robert Schumann Quatuor à cordes op.41 no3 en la majeur
Quatuor Sirius
Claire Eeckeman violon, Frédéric Daudin-Clavaud violon, Clarisse Rinaldo alto, Pierre Joseph violoncelle
.........................................................................................................
-
Beethoven la musique pour l'homme
Chers amis mélomanes,
L'intégrale des trios à cordes du jeune Beethoven en deux concerts le dimanche 2 juin à l'Auditorium du Palais des Beaux Arts de Lille à 15h et 17h par le trio HNG.
Un après-midi extraordinaire pour clore la 6e saison 2012-2013 et célébrer notre 100e concert public.
On vous y attend nombreux. Et puis s'il fallait encore vous le dire c'est presque donné : 12€ pour deux superbes concerts professionnels, un luxe de qualité pour pas cher. (10€ le concert unitaire)
Venez écouter Ludwig van I et II - réservations : lesamischambreapart@orange.fr ou +33 607 626 125
Billetterie à l'entrée de l'auditorium (2e sous-sol) et accès par le 18bis rue de Valmy (sauf handicapés). Durée de chaque concert 1h15.
Revenez en juillet sur le site de Chambre à part pour découvrir la programmation de la 7e saison.2013-2014
Ambre Chapart
à 15h Ludwig van I
Trio à cordes en mi bémol majeur, op.3
Sérénade pour trio à cordes en ré majeur, op.8
à 17h Ludwig van II
Trio à cordes en sol majeur, op.9 no1
Trio à cordes en ré majeur, op.9 no2
Trio à cordes en do mineur, op.9 no3Trio HNG
Hugues Borsarello violon
Nicolas Bône alto
Gautier Herrmann violoncelleLes cinq trios à cordes de Beethoven sont des œuvres de jeunesse datant des années 1792 à 1798. Ils ont tous la même formation, à savoir un violon, un alto et un violoncelle.
Un exemplaire manuscrit du Trio op. 3, composé en 1792, passa par un concours de circonstances par l’intermédiaire de l’abbé Doppeler en 1794 en Angleterre où il éveilla l’intérêt d’un homme de lettres et amateur de musique, un certain William Gardiner, qui relata quelques années plus tard sa première rencontre avec la musique du jeune Beethoven: “Mon étonnement fut grand en jouant la partie d’alto de ce trio si différent de tout ce que j’avais entendu jusqu’alors. Il éveillait quelque chose de nouveau en moi, un plaisir intellectuel que jamais je n’avais reçu du monde des sons”. Pourtant, sur le plan formel, le jeune musicien cherche ici encore sa voie. Tout porte à croire que c’est le Divertimento K 563 de Mozart qui lui servit alors de modèle. On y retrouve la même tonalité et la même coupe formelle en six mouvements, inspirée de la “suite instrumentale”. Ce sont surtout les trois premiers mouvements qui annoncent ici et là le style du futur Beethoven et sa manière si particulière d’organiser le discours musical à partir de brèves cellules rythmiques. Le premier mouvement oppose ainsi thèmes chantants et formules énergiques tandis que l’Andante, fondé sur un motif staccato de quatre notes, semble vouloir mélanger comme à plaisir l’ambiance d’un mouvement lent avec celle d’un scherzo. Après un bref Menuetto plutôt conventionnel suit un Adagio qui adopte l’allure d’une romance, alors que le second Menuetto rappelle davantage les danses galantes baroques. Avec le Rondo-Allegro final, aux accents énergiques, on retrouve le style caractéristique de la “sonate en trio”, dont le genre est issu, mais on rencontre parfois aussi l’amorce du sceau inimitable du futur Beethoven.
Composée en 1795, la Sérénade op.8 de Beethoven renoue avec la tradition des cassations et des divertissements du XVIIIe siècle, où Mozart était passé maître. Elle est conçue aussi bien dans l’esprit que dans la forme d’une suite, comme le montre la succession des mouvements. Cette conception quasiment cyclique est assez originale pour l’époque, tout comme l’emploi d’une polonaise comme quatrième mouvement. Il est vrai que cette danse était très populaire en Allemagne depuis Telemann. A la Marche, suivie d’un Adagio très ornementé, succède un Menuetto avec Trio traditionnel, dont les pizzicatos s’inscrivent parfaitement dans le genre des petites musiques nocturnes. Le violon mène le jeu dans le mouvement suivant, Allegretto alla polacca. Ce recours à la polonaise, danse que le musicien ne goûtait guère, serait-il une concession à l’esprit de légèreté du genre? Notons qu’à l’époque le jeune Beethoven fréquentait assidûment les salons aristocratiques. On retrouve cependant les hardiesses habituelles de l’auteur dans certains silences brusques, procédé de style qui caractérisera ses œuvres futures. Le cinquième mouvement développe d’abord un thème d’allure gluckienne à travers quatre variations, puis combine mouvement lent et scherzo, par une accélération du tempo, avant que le violoncelle ne reprenne l’allure nonchalante initiale. Il n’y a pas de véritable Finale rapide. Celui-ci est remplacé par un Andante, suivi du rappel de la marche initiale, faisant office d’une péroraison pleine de vitalité.
Les trois Trios op. 9 furent composés pendant les années 1796 à 1798. Dédiés au comte Johann-Georg von Browne-Camus, ils inaugurent une nouvelle étape dans son style, proche de celui de la Symphonie n°1, avec une découpe en quatre mouvements et l’emploi de la forme-sonate. Le Trio op. 9 no1 s’ouvre par un bref Adagio, précédant l’exposition des deux thèmes principaux de l’Allegro initial, le premier affirmant vigoureusement la tonalité principale, tandis que le second (en mineur) semble se souvenir des petites marches des trios précédants. L’Adagio fait alterner une longue phrase mélodique et un jeu serré d’ornementations et d’imitations, une écriture du contraste qu’on retrouvera dans le Scherzo et son trio en mineur, avant que le violon ne s’élance dans le Presto final dans une course haletante d’une grande virtuosité qui termine l’œuvre avec éclat.
Egalement conçu en quatre parties, le Trio op. 9 n°2 a été composé à la même époque que le trio précédant. Son discours général est plutôt détendu, presque idyllique, notamment dans le mouvement initial. L’Andante quasi allegretto évoque, malgré son tempo quasiment identique, une sorte de rêverie mélancolique dans laquelle les trois voix s’entremêlent en un pianissimo mystérieux vers la fin. Après le Menuetto et son étonnant trio, dominé par le violoncelle, le Rondo conclusif affirme, malgré une activité parfois débordante des trois instruments et quelques sforzatos passionnés, l’ambiance intimiste du début.
Le Trio op. 9 n°3 est le dernier hommage que Beethoven rend au genre du trio à cordes. C’est aussi le meilleur des cinq trios à cordes, assez proche de la sonate Pathétique pour piano, écrite l’année suivante. Un des traits les plus frappants de l’œuvre est le début du premier mouvement, avec ses quatre notes (do, si, la bémol, sol), descendant à l’unisson, car on retrouvera fréquemment cette formule également dans ses derniers quatuors, composés au crépuscule de sa vie. Parmi les trois Trios op. 9, le dernier est sans doute le plus expressif, comme le montre l’intitulé du second mouvement, Adagio con espressione, sorte de marche solennelle richement ornementée aux modulations fréquentes. Le Scherzo repose sur le bondissement presque agressif des notes initiales et des accents dynamiques à contre-temps, tandis que le Trio central propose un moment de repos indispensable. Le Finale, de forme binaire, retrouve, après quelques murmures et hésitations, l’énergie initiale, fonçant avec brio à travers tons et fragments, pour s’amplifier progressivement et atteindre avec éclat le ton d’ut majeur, alors intensément dramatique par son contraste avec ce qui précède. Mais, pendant la coda, tous les conflits s’apaisent et l’œuvre s’éteint doucement dans la nuance pianissimo. Ce dernier trio, qui fut jugé “monstrueux” par quelques contemporains (un certain Kozeluch piétina même la partition en présence de Haydn), résout pourtant admirablement les conflits accumulés auparavant, tout en anticipant l’écriture des futurs quatuors. C’est peut-être ici que le passé et l’avenir se côtoient le plus dans l’œuvre instrumentale de Beethoven.