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Bons baisers de Russie

Chers amis mélomanes,

Venez donc dimanche 7 avril à 11h à l'auditorium du Conservatoire de Lille, place du concert pour  entendre un quatuor de Ida Gotkovski et la rencontrer. Détail du programme ci-dessous.

Oui la compositrice viendra à Lille pour vous rencontrer, vous pourrez l'approcher, lui parler... puisque Chambre à part propose à tout le public, comme chaque fois au Conservatoire, le verre de l'amitié avec les artistes.

Oui Chambre à part est une saison musicale exceptionnelle à Lille, il n'y a que les absents qui ne le savent pas.

Amenez vos amis et vos enfants, on vous attend pour partager la musique ensemble

Tarif 10€ le concert, tarif réduit 6 € pour les demandeurs d'emploi et 12-25 ans, et profitez encore de l'abonnement Liberté : 6 places de concerts au libre choix pour 48 €

réservations : lesamischambreapart@orange.fr ou +33 607 626 125

Attention ! le concert du 28 avril aux Beaux-arts aura lieu à 11h et non pas 16h, comme annoncé initialement sur la plaquette.

Ambre Chapart

Programme :

Ida Gotkovsky    Quatuor à cordes
Igor Stravinski   Concertino pour quatuor à cordes
Dimitri Chostakovitch   Quintette pour piano et cordes en sol mineur, op.57


Cécile Mangeot  piano
Hugues Borsarello  violon
Ken Sugita  violon
Paul Mayes  alto
Jean-Michel Moulin  violoncelle

 

Ida Gotkovski.jpg De nationalité française, Ida Gotkovsky a vécu dans une famille de musiciens. Ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris lui ont valu tous les prix d’Ecriture et de Composition. Ida Gotkovsky est connue pour un nombre considérable de travaux parmi lesquels, musique de chambre, musique symphonique, musique instrumentale, musique vocale et œuvres lyriques sont largement représentées.
Dès le début de sa carrière, le caractère et la forme de ses œuvres lui valurent de nombreux prix, parmi lesquels : La Médaille de la Ville de Paris, le Grand Prix Musical de la Ville de Paris, le Prix de la SACEM et un Golden Rose aux U.S.A. Très vite, sa notoriété dépasse les frontières et Ida Gotkovsky est sollicitée pour participer, et ensuite présider, des jurys internationaux ; parallèlement ses œuvres sont interprétées en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en U.R.S.S., etc... où elles sont reçues comme les ambassadrices de la Culture Française. Toutes ses œuvres sont des commandes d’Etat et de pays étrangers.
L’œuvre entière d’Ida Gotkovsky est marquée par la force créatrice et la rigueur qu’elle consacre à l’évolution du patrimoine musical. Son œuvre est aussi bien représentée dans le domaine de la musique pour harmonie, que dans le domaine symphonique et lyrique. La notion d'infini qu’Ida Gotkovsky recherche dans toute œuvre d’art est exprimée dans sa profession de foi musicale : “Créer une œuvre universelle et assurer par un langage contemporain, aux structures vigoureuses, l’unité de l’expression musicale à travers tous les temps.”
Le Quatuor à cordes fut écrit en 1955 et créé par le Quatuor Lowenguth, dont le père de la compositrice tenait la partie du deuxième violon.

Le Concertino d’Igor Stravinski doit sa création à Alfred Pochon, le premier violon du Quatuor Flonzaley, qui commande au compositeur une courte pièce pour quatuor à cordes. Stravinski l’écrit à Carentac (en Bretagne) et à Garches pendant l’été 1920. Elle est créée, sans grand succès, le 3 Stravinsky.jpgnovembre la même année à New York par les dédicataires. Le compositeur expliquait ainsi le titre et la forme: “c’est un morceau en un seul mouvement traité librement en forme d’allegro de sonate, avec une partie nettement concertante au premier violon, ce qui, en raison de sa dimension limitée, me fit donner le titre diminutif de concertino (piccolo concerto)”. La coupe ternaire de ce court morceau appelle le modèle baroque de la sonate a quattro où le violon se taille le rôle essentiel, - ici une magnifique cadence au cœur de la section médiane, Andante. La permanente motricité de ce Concertino apparaît comme son premier aspect moderne, alors qu’à l'analyse, ce motorisme ne prend le dessus que dans le Poco agitato final.
En 1952, Stravinski reprit cette partition de jeunesse, où le violon omnipotent se souvenait du “violoneux” de l’Histoire du soldat, pour l’étendre à un Concertino pour 12 instruments (violon, violoncelle, flûte, hautbois, clarinette, cor anglais, deux bassons, deux trompettes, trombone ténor, trombone basse).

Chostakovitch.jpg Le Quintette pour deux violons, alto, violoncelle et piano de Dimitri Chostakovitch appartient à ces œuvres de choix qui, dès la date de leur création (1940), ont été instantanément reconnues et approuvées par tous les types de public. Ce quintette se compose de cinq mouvements : prélude, fugue, scherzo, intermezzo et finale. Chaque section contribue à la formation d’une seule entité harmonieuse au sein du cadre et du développement du plan général. La composition dans son ensemble a un contenu profondément significatif et se fait, à bien des égards, l’écho des concepts de la Symphonie n° 5. Sa caractéristique dominante est le lyrisme; pourtant cette atmosphère lyrique est totalement différente de celle du premier quatuor de 1938 et atteint un caractère plus profond, plus philosophique. Sur le plan du style, le quintette remonte aux traditions des maîtres anciens des XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui n’implique pas toutefois une musique archaïque ou rétrospective, car le compositeur reste fidèle à son propre langage et infuse un nouveau contenu dans les formes anciennes. On trouve un exemple remarquable de ce phénomène dans la fugue, qui prend pour thème un chant traditionnel russe de veine lyrique. Pourtant, le développement de ce thème initial est extrêmement original et la texture polyphonique, quelle que soit sa complexité, fournit une sonorité claire, presque transparente. Cette fugue est un superbe exemple de la relation entre des concepts émotionnels et des principes structurels et elle démontre comment les éléments du discours vivant peuvent être infusés dans une polyphonie pure. Prokofiev avait beaucoup apprécié, à l’époque, son originalité intrinsèque. L’impétueux scherzo déborde de vie; l’intermezzo est imbu d’une qualité poétique exquise et d’une mélodie riche, fluide et prodigieuse; le finale, avec sa ligne gracieuse et ses détails fantaisistes, est un pur miracle de lumière et d’espace. Ce finale fait en outre ressortir à son avantage la simplicité de la structure harmonique générale.
Le Quintette fut donné en première audition par Chostakovitch et les membres du Quatuor Beethoven le 23 novembre 1940,  dans la petite salle du Conservatoire de Moscou. Désormais, les “Beethoven” devinrent des amis de Chostakovitch, qui leur confia toutes les créations de ses quatuors, à l’exception du dernier, le violoncelliste Sergueï Chirinsky disparaissant quelques semaines avant sa création, en 1974.


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