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Concert croisé à l'Air de Rien... les jeunes ont du talent.

Chers amis mélomanes,

Poursuivant la tradition et par volonté aussi, nous continuons de faire participer les jeunes talents aux concerts professionnels. Dans le cadre du Festival l'Air de Rien du Conservatoire de Lille, le dimanche 24 mars à 11h à l'Auditorium, vous pourrez assister à un concert inédit.

lisez le programme détaillé ci-dessous, venez saluer la jeunesse

Rendez-vous place du concert, entrée libre, pas de réservations pour ce spectacle.

Attention ! le concert du 28 avril aura lieu à 11h et non pas 16h, comme annoncé initialement.

Ambre Chapart

 

Franz Schubert     Quatuor pour flûte, guitare, alto et violoncelle, D.96
Hélène Cornu  flûte   Samuel Jubert  guitare
Paul Mayes  alto   Caroline Leclercq  violoncelle

Bohuslav Martinu  Mazurka-Nocturne pour hautbois, deux violons et violoncelle, H.325
Claire Gueyraud  hautbois   Pauline Dubois  violon
Léa Nour  violon   Catherine Martin  violoncelle

Ernest Moeran      Fantasy Quartet pour hautbois et cordes
Perrine Pennel  hautbois   Ken Sugita  violon
Joséphine Kirch  alto   Alice Mazen  violoncelle

Heinrich Hofmann  Sérénade pour flute, quatuor à cordes et contrebasse
Nina Pollet  flûte   Ken Sugita  violon  
Edouard Jacques  violon   Paul Mayes  alto 
Catherine Martin  violoncelle   Rémi Vermeulen  contrebasse

 

Schubert.jpg Le très charmant Quatuor à cordes avec guitare obligée (D. 96) de Franz Schubert, intitulé aussi bien “Trio pour un quatuor avec guitare”, constitue l’arrangement d’un Notturno pour flûte, violon et guitare du compositeur Wenzel Matiegka (1773-1830), dédié, dès 1807, au comte Esterhazy (qui employa plus tard Schubert comme maître de musique pour ses filles). L’arrangement de Schubert, de février 1814, fut probablement écrit à usage domestique. Seul le second trio du Menuet, en sol majeur, peut être considéré comme de sa main. En dépit d’une paternité partagée, la contribution de Schubert à cett e œuvre révèle un talent déjà considérable, au moins dans l’écriture du violoncelle.



Né à Policka en Bohême, où son père est sonneur de cloches, Bohuslav Martinu suit des cours de violon, puis est admis dans la classe de violon, au Conservatoire de Prague, de laquelle il se fait Martinu.jpgrenvoyer au bout de deux années. Il s’inscrit alors dans la classe  d’orgue d’où il est également renvoyé, alors qu’il produit ses premières compositions. En 1920 il entre comme second violon au tout nouvel orchestre philharmonique tchèque. Il y fait la rencontre du chef d’orchestre Václav Talich et du violoniste Josef Suk. En 1923 il obtient une bourse pour étudier à Paris, et il s’y installe définitivement. Albert Roussel prend la direction de ses études musicales. Au cours des années 1930, le succès est au rendez-vous, particulièrement avec son premier opéra Juliette ou la Clé des Songes, créée à Prague en 1938 sous la direction de Václav Talich.
Les nazis décrètent ses œuvres dégénérées et les interdisent là où ils ont pris le pouvoir. À leur arrivée à Paris, en 1940, Martinu se réfugie en zone libre, à Aix-en-Provence, laissant ses partitions à Paris, puis il émigre aux États-Unis en mars 1941. Au début des années 1950, il pense revenir en Tchécoslovaquie, mais s’installe dans le sud de la France et en Suisse. Il laisse un imposant catalogue de plus de 380 œuvres.
“Martinu est allé son chemin tout droit, il est resté lui-même, sans se soucier des discussions esthétiques...il a écrit une musique d’une superbe élévation spirituelle, mais il avait le courage de s’exprimer dans un idiome sonore simple, direct, accessible, où la recherche du particulier savait toujours se subordonner à la grandeur de la ligne générale.” (Marcel Mihalovici)
Mazurka-Nocturne fut écrite pour la célébration du centenaire de la mort de Chopin par l’UNESCO en 1949.

Ernest Moeran.jpg Ernest John Moeran appartient à cette génération de compositeurs qui firent les beaux jours de la musique anglaise au cours de la première moitié du XXe siècle. Fils d’un pasteur d’origine irlandaise, il étudia d’abord à Uppingham School et c’est par le violon qu’il découvrit la musique. Remarquablement doué, il fut très tôt membre d’un quatuor à cordes et en 1913 le jeune musicien fit son entrée au Royal College of Music. Mais la guerre vint rapidement interrompre ses études et il fut très sérieusement blessé au crâne par un éclat d’obus : sa santé et son équilibre nerveux en souffrirent jusqu’à la fin de sa vie.
Au terme du premier conflit mondial, Moeran enseigna la musique pendant une courte période à Uppingham avant de se remettre à étudier sous la conduite de John lreland. Ce dernier, au même titre que Frederick Delius, devait exercer une influence considérable sur l’esthétique de son jeune collègue, par ailleurs très intéressé par la musique folklorique.
Bientôt Moeran commença à faire entendre ses premieres compositions, non sans succès parfois, comme l’attestent les nombreuses exécutions dont bénéficia sa Rhapsodie n°1 pour orchestre en fa majeur de1922. D’autres partitions orchestrales suivirent: la Rhapsodie n° 2, Lonely Waters et la Symphonie en sol mineur, cependant, c’est sans doute dans le domaine de la musique de chambre que le compositeur britannique à donné le meilleur de lui même.
Le Fantasy-Quartet pour hautbois et cordes fut écrit en 1946 dans le Norfolk et reflète le plaisir qu’il éprouvait dans les paysages de sa jeunesse : certains discernent même des évocations de mélodies locales dans la partition. De plus, il a été suggéré que les rythmes vers la fin du morceau évoquent les trains à vapeur qu’il adorait tant.

Heinrich Hofmann est né à Berlin et étudia au Neue Akademie der Tonkunst avec Theodor Kulak et Siegfried Dehn. Il débuta sa carrière musicale comme pianiste et professeur mais à la fin des années 1860 ses opéras et œuvres chorales commencaient à rencontrer du succès et pendant les deux Heinrich Hoffman.jpgdécennies suivantes il devint un des compositeurs le plus joué en Allemagne et à travers l’Europe. Cependant, malgré les éloges de certains critiques, tel Hermann Mendel, d’autres (y compris Eduard Hanslick, le grand défenseur de Brahms) le décriaient pour son “éclectisme à la mode”. Il est vrai que sa musique n’est pas d’une grande originalité mais ses œuvres montrent malgré tout une très grande maîtrise de conception et d’écriture. Sa musique de chambre est particulièrement réussie, et la Sérénade pour flûte et cordes  révèle une grande sensibilité pour la mélodie et la beauté de l’harmonie.

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