Chers amis mélomanes,
Au Conservatoire de Lille, samedi 10 et 11 novembre, Chambre à part vous propose une intégrale de la musique de chambre de Claude Debussy et Edward Elgar...Trois concerts pour vous, trois concerts pour faire le tour de ces deux immenses compositeurs, avec de nombreux artistes venus spécialement pour l'événement.
Venez nombreux pour cette expérience unique à Lille. Un festival à trois temps. Lisez ci-dessous le programme détaillé préparé par Paul Mayes.
tarif 10€ le concert, tarif réduit 6€ pour les demandeurs d'emploi et 12-25 ans, abonnement Liberté 6 concerts/ 48€
réservations : lesamischambreapart@orange.fr ou +33 607 626 125
toute l'équipe de Chambre à part vous attend place du concert
Ambre Chapart
samedi 10 novembre à 18h00
Debussy Syrinx pour flûte seule
Elgar Quatuor à cordes en mi mineur, op.83
Debussy Sonate no2 pour flûte, alto et harpe, en fa majeur
Debussy Quatuor à cordes en sol mineur, op.10
Quatuor Dimitri
Céline Planes et Julie Oddou violons
Renaud Stahl alto, Frédéric Dupuis violoncelle
Valérie Bargibant harpe
Christine Kokelaere flûte
Paul Mayes alto
dimanche 11 novembre à 11h00
Debussy Sonate no1 pour violoncelle et piano, en ré mineur
Elgar Sonate pour violon et piano en mi mineur, op.82
Debussy Trio pour piano et cordes, en sol majeur
Trio Metral
Victor Metral piano
Joseph Metral violon
Justine Metral violoncelle
Ken Sugita violon
Alice Nenert piano
dimanche 11 novembre à 16h00
Debussy Lindaraja pour 2 pianos
Debussy En blanc et en noir pour 2 pianos
Aurélien Penart piano
Alice Nenert piano
Debussy Sonate no3 pour violon et piano, en sol mineur
Chi Li violon
Victor Metral piano
Elgar Quintette pour piano et cordes en la mineur, op.84
Aurélien Penart piano
Ken Sugita violon
Pierre Delebarre violon
Anne Le Chevalier alto
Catherine Martin violoncelle
Il aurait été difficile pour Chambre à part de ne pas marquer en 2012 les cent cinquante ans de la naissance de Claude Debussy et, puisque c’est une figure majeure de la musique française et mondiale et que sa production le permet, pourquoi ne pas entreprendre une intégrale de sa musique de chambre ? Si j’ai pu inclure les deux œuvres pour 2 pianos, il n’a malheureusement pas été possible d’aller jusqu’au bout et de faire entendre l’œuvre considérable pour un piano à 4 mains, ni, il faut dire, les trois œuvres pour clarinette et piano, de conception plutôt orchestrale.
Moins évident est le couplage du “musicien français” avec l’anglais Edward Elgar, car il serait difficile d’imaginer deux compositeurs contemporains aussi éloignés l’un de l’autre dans leur style et dans leur esprit musical. Pourtant, ils partageaient un tempérament introspectif (exarcerbé dans le cas de Debussy) allié a un esprit patriotique, ainsi qu’un amour profond de la nature (la couleur préférée de Debussy était le vert). De plus, tous deux étaient d’origines modestes, ce qui les mettait en porte à faux dans les sociétés dans lesquelles ils évoluaient.
Il semble donc pertinent de juxtaposer les trois dernières sonates de Debussy et les trois seules œuvres de musique de chambre d’Elgar, toutes écrites dans l’ombre de la Première Guerre mondiale. Ce cataclysme, qui a marqué la fin de toute une époque, a marqué aussi la fin de la vie de Debussy, et la fin effective de la production artistique d’Elgar. Ainsi, c’est un symbole fort de jouer ces œuvres le 11 novembre, surtout En blanc et en noir de Debussy, avec la dédicace à son ami tombé au combat, et le Quintette pour piano et cordes d’Elgar, avec son monumental mouvement lent en guise d’élégie pour toute une génération, voire tout un monde, perdus.
Paul Mayes