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Le célèbre Concert de Chausson

Chers amis mélomanes,

Dimanche 9 octobre à 11h au Conservatoire de Lille un concert exceptionnel - encore !

Le célèbre Concert de Chausson opus 21, un sextuor avec piano et violon solo. Vous pourrez entendre Stephen Bryant, violon solo de l'Orchestre de la BBC qui nous fait l'honneur de sa présence. Avant d'entendre ce chef d'oeuvre, nous ferons un rapide tour d'Europe avec Vaughan Williams et Turina. Ci-dessous le programme complet du concert vous présenté par Paul Mayes.

La présentation détaillée et l'intégralité des programmes de la saison 2011-2012 sont ici : saison 2011-2012

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Amenez vos amis et connaissances aux concerts. La musique de chambre est l'événement musical incontournable du dimanche à Lille.

Nous vous y attendons

notez dès à present sur vos agendas le concert du 6 novembre- toujours exceptionnel - avec le Combat de Tancrède et Clorinde de Monteverdi, avec la participation des chanteurs de l'ensemble Biscantor. Un concert en partenariat evac La Chapelle des Flandres.

Ambre Chapart

Programme du 9 octobre à 11h

Joaquin Turina  Scène andalouse, op.7 pour alto solo, piano et quatuor à cordes
1. Crépuscule du soir  2. À la fenêtre


Ralph Vaughan Williams  Scherzo pour quintette à cordes

Ernest Chausson Concert, op.21 pour piano, violon et quatuor à cordes
1. Décidé 2. Sicilienne  3. Grave  4. Très animé


Paulina Pollet  piano
Stephen Bryant   violon
Ken Sugita  violon
Cristina Blanco-Amavisca  alto
Paul Mayes   violon/alto
Jean-Michel Moulin  violoncelle

Turina.jpg  Né à Séville, Joaquín Turina reçoit en cadeau à l’âge de quatre ans un accordéon et apprend à jouer avec une vitesse et une facilité qui surprend tout son entourage. Après des études à Séville puis à Madrid, il part à Paris en 1905 afin de suivre des cours de composition avec Vincent d’Indy à la Schola cantorum. Pendant ces années parisiennes, il développe de solides amitiés, parmi lesquelles De Falla, Albeniz, Fauré et Dukas, et connaît ses premiers succès en tant que compositeur. De retour à Madrid en 1914, il y passera le reste de sa vie. Outre la composition, il est directeur d’orchestre au théâtre Real (notamment pour l’orchestre des Ballets russes), professeur et directeur du conservatoire de Madrid, pianiste, critique musical et commissaire général de la musique.
Poussé par Albeniz, Joaquín Turina développe dès ses débuts un style andalou flamenco au langage très sensible et personnel, dans le même temps que Bartok, Enesco et Vaughan Williams s’intéressaient aux musiques populaires de leurs pays et à l’inclusion de ce  « folklore » dans la musique écrite.
Un rapport très élaboré au pictural (son père était peintre), aux images évocatrices et au rêve, rend la musique de Joaquín Turina d’une plasticité presque palpable.
La Scène andalouse opus 7 pour alto solo, quatuor à cordes et piano (1912) reflète l’évolution du style de Turina durant ses années à Paris, et l’intégration des éléments programmatiques dans cet “andalucismo universalizado”. De par sa forme, la Scène andalouse est une sérénade en deux mouvements où l’alto solo joue le rôle de l’amant andalou. Le premier mouvement intitulé “Crépuscule du soir”, s’ouvre avec un solo de piano qui lui confère une atmosphère particulière, avant que l’alto solo le rejoigne, puis le quatuor à cordes déploie un doux tapis de sons sous cette exposition. Suit une seconde phase intitulée “Serenata”, où l’instrument soliste est mis en valeur. Une troisième phase de ce premier mouvement se présente comme une danse : “Mouvement de Habanera”. Le deuxième mouvement porte le titre “À la fenêtre” et représente un dialogue entre amants. Ses tempi révèlent différents états d’âme - la phase andantino du quintette laisse place à l’Allegro moderato de l’instrument soliste - sous une forme illustratrice, mais jamais caricaturale.
 
Artisan principal du renouveau de la musique anglaise au XXe siècle, Ralph Vaughan Williams, fils de Vaughan Williams.jpgpasteur et petit-neveu de Charles Darwin, étudia d’abord au Royal College of Music (avec Parry et Stanford) où il noua une profonde amitié avec Gustav Holst, puis à Cambridge. Il se rendit ensuite pour quelques mois à Berlin, où il travailla avec Max Bruch puis, en 1909 lors d’un voyage en France, il rencontre Maurice Ravel, qui exerça une profonde influence sur son écriture. Professeur de composition au Royal College of Music de 1919 à 1938, il mena également une activité de direction d’orchestre.
En collaboration avec son ami Cecil Sharp, il réunit plus de 800 chansons populaires de son pays, qu’il étudia et traita à la manière de Bartók et de Kodály en Hongrie, tout en manifestant également un grand intérêt pour la musique élisabéthaine et jacobéenne des XVIe et XVIIe siècles.
Bien que considéré comme un des plus grands symphonistes du XXe  siècle, la création musicale n’a jamais été un processus facile pour Vaughan Williams. Chaque composition lui demandait un effort considérable, plus au moins couronné de succès, mais jamais il n’abandonna la lutte ni n’accepta le moindre compromis. Il parvint à maturité relativement tard, mais composa jusqu'à son dernier souffle, abordant à peu près tous les genres, des plus modestes aux plus ambitieux.
Le Scherzo pour quintette à cordes date de 1906 et fait partie d’un nombre considérable d’œuvres de jeunesse retirées par le compositeur de son corpus, qui n’ont que récemment retrouvé leur place méritée dans les salles de concert et sur disque.
 
Chausson.jpg  Issu d’une famille bourgeoise, Ernest Chausson fit des études de droit et devint avocat avant d’aborder le domaine musical. Il étudia alors dans la classe de Jules Massenet au Conservatoire de Paris, puis auprès de César Franck. Il fit par la suite des voyages en Allemagne pour écouter notamment Richard Wagner à Bayreuth, où il assista à la création de Parsifal. En 1886, il devint secrétaire de la Société nationale de musique et reçut chez lui nombre d’artistes majeurs de son temps, notamment Paul Dukas et Claude Debussy, avec qui il se lia d’amitié. Il mourut à 44 ans d’un accident de vélo, laissant son Quatuor à cordes inachevé. Son œuvre, relativement modeste en quantité (39 opus), est influencée par ses deux maîtres : César Franck et Richard Wagner.
L’élaboration du Concert a couvert deux années de la carrière de Chausson. Le troisième mouvement fut achevé le premier en mai 1889; puis la Sicilienne suivit en 1890; enfin le mouvement initial et le finale furent terminés entre le 25 juin et le 8 juillet 1891. C’est le public bruxellois qui eut la primeur de l’œuvre: l’association des XX, fondée huit ans auparavant par Octave Maus, défenseur de la « jeune génération », la fit entendre avec grand succès le 4 mars 1892. Elle fut créée quelques semaines plus tard à Paris, dans le cadre des concerts de la Société Nationale de Musique, et rejouée ultérieurement par Eugène Ysaye, son dédicataire. Dans une lettre adressée au grand violoniste belge, Chausson devait préciser : « Je ne vous cache pas d’ailleurs que c’est en pensant à vous ... , et à l’impeccable exécution que je pouvais espérer, que j’ai écrit ce Concert. Il vous appartient donc un peu puisque, sans vous, il est à peu près certain que je ne l’eusse pas écrit.» En 1888, le critique musical Pierre Lalo considéra le Concert en ré majeur de Chausson comme « l’une des œuvres les plus considérables et les plus intéressantes qu’on ait écrites en ces dernières années pour la musique de chambre ».
On s’est souvent interrogé sur la formation inhabituelle - piano, violon, quatuor - retenue par Chausson : par sa disposition instrumentale, l’œuvre s’apparente - si l’on veut - au « concert » français tel que le conçut François Couperin au milieu du XVIIIe siècle ; mais, par son architecture, elle voisine avec le Quintette pour piano et cordes composé quelque dix ans auparavant par Franck. En définitive, Chausson réussit une union étroite et parfaite entre le système harmonique de son maître et l’univers rythmique allégé de Fauré, - et l’on assiste à l’implication d’un monde fauréen dans un monde franckiste.
Dès l’introduction du premier mouvement indiqué Décidé, le Concert obéit, comme le Trio pour piano et cordes op. 3, à la forme cyclique. Les trois grands accords initiaux feront figure de cellule cyclique. Pleine d’agitation intérieure, cette introduction plonge l’auditeur dans le climat sombre et angoissé qui dominera presque tout le morceau.

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