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"Promenons-nous dans les bois" ...à Croix

Dimanche 10 avril à 11h à la salle Debussy (école de musique) de Croix, l'octuor à vents Eugène Bozza vous propose une promenade musicale de Bach à Bernstein en passant par Bozza et Hummel.

Venez avec vos amis admirer la beauté la printanière et goûter la suavité des timbres des instruments à vents.

Johann Sebastian BACH,  Contrepoint VII, L’Art de la fugue  BWV 1080

Johann Nepomuk HUMMEL, Partita en Mib Majeur

Eugène BOZZA,  Octanphonie

Leonard BERNSTEIN,  Extraits de West Side Story

Octuor à vents Eugène Bozza

Christophe Moulin,  Arnaud Courbez   hautbois
Marie-France Amstutz,  Caroline Delmotte   clarinettes
Cyril Polvert,  Guillaume Ratte   cors
Patrick Normand,  Gilles Desmazières   bassons

 

réservations : lesamischambreapart@orange.fr  tél. +33 (0) 607 626 125

et si vous voulez retrouver les 5 concerts restants de la saison : voir le programme de la saison

lisez ci-dessous le programme préparé par Paul Mayes, et venez avec vos amis partager la musique

Ambre Chapart

JS Bach 2.JPGConsidérée depuis longtemps comme le testament inachevé du compositeur, l’Art de la fugue représente l’apogée du style d’écriture de Johann Sebastian Bach, le sommet du style contrapuntique et l’un des plus grands aboutissements jamais réalisés en musique occidentale. Devenu aveugle, Johann Sebastian Bach aurait, dit-on, dicté à son entourage les notes et la partition s’interrompt dans le contrepoint XIV avec la phrase suivante écrite par son fils Carl Philipp Emmanuel : « Sur cette fugue où le nom de BACH est utilisé en contre-sujet, est mort l’auteur ». Mais en réalité, rien n’est moins sûr. La date de composition est très certainement aux alentours de 1740-1742, d’après une analyse graphologique et des filigranes sur le papier, et Bach a donc très certainement terminé l’Art de la fugue bien avant sa mort. Bien que Bach n’ait pas volontairement précisé à quel instrument l’Art de la fugue était destiné, et qu’il nous ait laissé un manuscrit avec chaque voix égale aux autres, Gustav Leonhardt a démontré, dès 1952, que l’œuvre était achevée et écrite pour le clavecin : Bach aurait laissé intentionnellement la dernière fugue inachevée, telle une énigme musicale — soit pour inviter d’autres compositeurs à deviner ses intentions musicales, soit pour qu’ils trouvent eux–mêmes leur solution.
Composée d’une vingtaine de pièces (appelées contrepoints ou contrapuncti), cet ensemble tire son unité du sujet principal du premier contrepoint qui sert de base à l’ensemble des pièces :
 
Tous les contrepoints suivants sont écrits dans la tonalité de ré mineur et proposent soit un développement sur le même sujet, soit un développement sur une variation de ce sujet. L’œuvre témoigne de toutes les possibilités techniques et musicales qu’offre la fugue : fugues à trois et quatre voix, en augmentation, diminution, en miroir, à plusieurs sujets, strettes... Le contrepoint VII est ainsi une fugue en augmentation et diminution.

Né à Bratislava, Johann Nepomuk Hummel était considéré comme l’un des plus grands pianistes Hummel.JPGvirtuoses de son époque, dont la renommée rivalisait avec celle de Beethoven. Fils d’un musicien de l’École impériale de musique militaire et chef d’orchestre du théâtre, Johann Nepomuk, dès l’âge de sept ans, devient l’élève de Mozart, qui le trouve particulièrement doué et l’héberge pendant deux ans. Hummel donne son premier concert à neuf ans et entreprend une tournée européenne. Il rencontre pendant cette période Joseph Haydn et étudie aussi à Londres auprès du compositeur italien Muzio Clementi, puis auprès d’Antonio Salieri. Vers cette époque, le jeune Beethoven arrive à Vienne : on dit souvent qu’entre les deux compositeurs, il y eut une rivalité très marquée, mais en fait ils furent amis, même si leurs relations connurent des hauts et des bas et que leurs partisans formaient deux camps rivaux.
Hummel a 26 ans lorsqu’il succède à Joseph Haydn comme Konzertmeister chez le prince Esterházy en 1804, puis, en 1811, il quitte la cour du Prince et devient maître de chapelle à Stuttgart.
L’Octuor-Partita en mi bémol majeur est une œuvre typiquement rayonnante de Hummel. Écrite quelques mois avant son emploi chez le Prince Esterházy, le seul manuscrit connu, daté du 27 octobre 1803, se trouve au British Museum à Londres. Écrite pour octuor à vents conventionnel (mais avec un serpent ad libitum, souvent remplacé par un contrebasson), l’œuvre se démarque d’une partita traditionnelle par le fait qu’il est de trois mouvements seulement, sans menuet.

Eugène Bozza.JPGNé à Nice en 1905 d’une mère française et d’un père italien, Eugène Bozza fut nommé en 1950 à la tête du Conservatoire national de musique de Valenciennes qu’il réorganisa puis dirigea vingt-cinq années durant. Attaché à la ville, il y habita jusqu’à sa mort en 1991. Premier prix de violon du Conservatoire national supérieur de Paris en 1923, Eugène Bozza entama d’abord une carrière de violoniste, jouant notamment sous la direction de Toscanini. Il s’orienta à partir de 1930 vers la direction d’orchestre et la composition, décrochant en 1931 un premier prix de direction d’orchestre au Conservatoire de Paris, suivi en 1934 de deux premiers prix de composition au Conservatoire et au Concours du Prix de Rome. Après la Villa Médicis et un passage à l’Opéra Comique de Paris, c’est à Valenciennes qu’il rédigea et créa la majeure partie de son oeuvre. Il y aborda tous les genres (symphonie, opéra, oratorio, cantate, messe, musique de chambre... ); son Andante et scherzo pour quatuor de saxophones, sa Fantaisie pastorale pour hautbois et piano ou encore sa Polydiaphonie pour guitare et flûte sont quelques unes de ses plus célèbres compositions. En 1998, la famille d’Eugène Bozza fit don à la ville de Valenciennes d’un buste et des manuscrits du musicien, avec de nombreuses partitions inédites. Ce sont plus de 500 documents écrits qui forment aujourd’hui le fonds Bozza de la Bibliothèque municipale. L’octuor à vents Octanphonie fut écrit en1972.

Leonard Bernstein est né à Lawrence (Massachusetts) et fait ses études à l’université Harvard jusqu’en 1939, avant de devenir l’assistant de Serge Koussevitzky à Tanglewood en 1940. Il est Leonard Bernstein.JPGnommé chef assistant de l’Orchestre philharmonique de New York dès 1943 et en 1954, il devient célèbre en dirigeant le Symphony of the Air Orchestra à la télévision. De 1958 à 1973, il présente les Young People's Concerts à la télévision, émissions au cours desquelles il démontre toutes ses qualités de pédagogue auprès des enfants qui découvrent la musique classique de manière ludique. Il est nommé directeur musical de l’Orchestre philharmonique de New York de 1958 à 1969 et acquiert une réputation internationale d’une part comme chef d’orchestre et d’autre part comme compositeur notamment de la comédie musicale West Side Story (1957). Chef d’orchestre réputé pour son énergie fulgurante tant aux répétitions qu’aux concerts, il était à l’aise dans tous les répertoires, avec une préférence nette pour Gustav Mahler (il disait “Mahler, c’est moi !”). Compositeur prolifique, il est l’auteur de trois symphonies et de deux opéras, parmi un très grand nombre d’autres œuvres. Mais ce qui caractérise principalement Bernstein, c’est son aisance à passer d’un style à l’autre : du jazz (West Side Story, Wonderful Town), au blues-gospel (Mass), en passant par certaines pointes de dodécaphonisme (dans ses premières œuvres, cependant reniées par la suite). Par ailleurs, ses œuvres symphoniques sont formées à partir de réflexions spirituelles, sur la religion entre autres.
 

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