Pour le partage, contre l’oubli
Dans un monde déchiré par la division et l’exclusion, la musique fait partie des activités humaines qui transcendent les frontières nationales car elle utilise un langage, facilement acquis, qui permet à différentes cultures, même très éloignées, de partager leurs émotions, leurs joies, leurs tristesses, leurs vies. Comme pour toutes les musiques du monde, le langage de la musique occidentale (y compris la musique dite « classique ») demande une initiation, mais il est rapidement appris par la simple écoute, en laissant son âme ouverte aux résonances que chaque musique évoquent.
Depuis les débuts de Chambre à part j’ai voulu mettre en avant les compositeurs tombés dans l’oubli, en partie pour valoriser tant de vies consacrées à la créativité et à l’élévation de l’esprit humain, mais aussi pour ne pas passer à côté d’un univers beau et riche dans sa diversité et dont l’ignorance appauvrit notre héritage culturel. Je cherche donc un équilibre entre les chefs-d’œuvre, qu’on redécouvre à chaque fois avec le plus grand plaisir, et des œuvres méconnues, voir totalement inconnues, dont la découverte apporte aussi plaisir et enrichissement. Le tout dans une ambiance de partage et de convivialité que je vous invite à venir vivre ensemble.
Paul Mayes, président
Calendrier
25 septembre : Hermitage Gantois à 17h00 (Concert Gratuit) Russes d’ailleurs : franco-suisse
2 octobre : Conservatoire à 11h00 Trifolium
6 novembre : Hermitage Gantois à 16h00 et à 17h30 Grandes Fugues
20 novembre : Conservatoire à 11h00 À la mémoire d’un grand artiste
4 décembre : Conservatoire à 11h00 Maître et élève
11 décembre : Conservatoire à 11h00 “B” quarré
22 janvier : Conservatoire à 11h00 Mitteleuropa
5 février : Conservatoire à 11h00 Franco-belge
19 février : Conservatoire à 11h00 Russes d’ailleurs : clair-obscur
5 mars : Hermitage Gantois à 17h00 O beaux morceaux !
19 mars : Conservatoire à 11h00 (Concert Gratuit) Concert croisé, Conservatoire/Pôle supérieur
26 mars : Conservatoire à 11h00 Quintessence
Conservatoire à 16h00 (Concert Gratuit) Concert croisé, Chti Cambristi
2 avril : Palais des Beaux-Arts à 11h00 Ola guitarra !
Hermitage Gantois à 17h00 Duo Sugita / Glise
14 mai : Palais des Beaux-Arts à 11h00 Constellation
21 mai : Hermitage Gantois à 17h00 Âmes sœurs
18 juin : Hermitage Gantois à 17h00 Il labirinto dell’Animo
................................................................................................................
Billetterie sur place 30 minutes avant le concert
Plein tarif : 12 € Tarif réduit : 6 € (12-25 ans, demandeur d’emploi)
Gratuit : moins de 12 ans et jusqu’à 16 ans pour les élèves des écoles de musique
Carnets (valables sur deux saisons)
Liberté : 48 € - 6 concerts
Intégrale : 112 € - 16 concerts
Les lieux des concerts :
Auditorium du Conservatoire de Lille, Place du Concert - 59000 Lille
Auditorium du Palais des Beaux-Arts de Lille, Place de la République - 59000 Lille
Hermitage Gantois, Autograph Collection, 224, rue de Paris - 59000 Lille
................................................................................................................
Programme
25 septembre
Hermitage Gantois à 17h00 Concert Gratuit
Russes d’ailleurs : franco-suisse
Cette série de concerts mettent la musique de chambre de Georgy Catoire en parallèle avec d’autres compositeurs russes dont les noms indiquent qu’ils sont issus des familles d’origines étrangères.
Paul Juon Sonate pour alto et piano
Georgy Catoire Sonate pour violon et piano n°1
Paul Mayes violon/alto Aurélien Penart piano
Georgy Lvovitch Catoire (1861-1926) est né au sein d'une riche famille de commerçants et d'industriels, de descendance Lorraine, les Catoire de Bioncourt, installés en Russie, au début du XIXe siècle. La Première Sonate pour violon et piano, op.15 fut terminée en 1904 et compte parmi les dernières œuvres de la première période du compositeur.
La famille de Paul Fiodorovitch Juon(1872-1940) était originaire du canton des Grisons en Suisse, mais son père s’installa en Russie où il occupa un poste official important. Surnommé le « Brahms russe », Paul Juon s’établit à Berlin à partir de 1898 : la Sonate pour alto et piano en ré majeur, op.15 date de cette époque.
..............................................................................................................
2 octobre
Conservatoire à 11h00
Trifolium
Robert Schumann Les 3 Trios pour piano et cordes
Trio Maschere
David Saudubray piano Olivia Hughes violon Gregorio Robino violoncelle
Les deux premiers Trios seront joués à 11h, le troisième suivra le verre de l’amitié, à 13h.
Robert Schumann (1810-1856) composa en tout trois Trios pour violon, violoncelle et piano : ceux en ré mineur, op. 63 et en fa majeur, op. 80 en 184, et celui en sol mineur, op. 110 en 1851. Malgré l’intimisme de sa musique de chambre, Schumann privilégie une harmonie complexe et des traits virtuoses comme dans sa musique pour piano solo : dans ses trios à clavier, c’est souvent le piano qui tient le rôle principal.
................................................................................................................
6 novembre
Hermitage Gantois à 16h00
Grandes Fugues
Ludwig van Beethoven Quatuor à cordes n°13 en si bémol majeur, op.130 avec la Grande Fugue op.133
*****
Hermitage Gantois à 17h30
Heinrich Kaminski Quintette à cordes
Quatuor Joachim
Zbigniew Kornowicz violon Joanna Rezler violon
Marie-Claire Méraud-Rannou alto Laurent Rannou violoncelle
Paul Mayes alto
Le Quatuor à cordes op.130 de Ludwig van Beethoven (1770-1827) fut composée entre 1824 et 1825 avec, en tant que dernier mouvement, une fugue monumentale et visionnaire. L'accueil glacial du public conduisirent l'éditeur Artaria à réclamer que la fugue soit séparée du quatuor et publiée à part. Beethoven qui n'avait jamais eu pour habitude de se soucier des caprices du public ni des doléances des instrumentistes ne s'exécuta qu'à grand regret. Il composa à l'automne de 1826 un finale de substitution pour le Quatuor à cordes no13, un Allegro incomparablement plus léger que le finale initial et qui fut son ultime œuvre achevée.
L’immense Quintette à cordes en fa dièse mineur de Heinrich Kaminski (1886-1946) fut composé pendant la première Guerre mondiale et se termine par une fugue aux dimensions hors norme et à la richesse d’invention rappelant la « Große Fuge » de Beethoven.
................................................................................................................
20 novembre
Conservatoire à 11h00
À la mémoire d’un grand artiste
Fritz Kreisler Trois Pièces, arr. pour piano et cordes
Piotr Tchaikovski Trio pour piano, violon & violoncelle
Trio Boréade
Anne Secq-Delecroix piano Yasmine Hammani violon Clément Vandamme violoncelle
Le grand violoniste viennois Fritz Kreisler (1875-1962) a composé un grand nombre de courtes pièces de virtuosité pour son instrument (désignées parfois de “pièces de salon”), dont Liebesfreud, Syncopation et Marche miniature viennois.
Le Trio pour piano et cordes en la mineur op. 50, de Piotr Ilitch Tchaikovski (1840-1993) porte la dédicace « À la mémoire d'un grand artiste », une allusion à son ami Nikolaï Rubinstein, décédé depuis peu. Le Trio est très célèbre notamment grâce à son lyrisme stupéfiant et au caractère cosmique du finale.
................................................................................................................
4 décembre
Conservatoire à 11h00
Maître et élève
César Franck Sonate pour violon et piano
Mel Bonis Quatuor pour piano et cordes
Mara Dobresco piano Gautier Dooghe violon Paul Mayes alto Frédéric Defossey violoncelle
La Sonate pour violon et piano en la majeur, une des plus connues du répertoire pour violon et piano, est l’œuvre la plus jouée de César Franck (1822-1890). Composée à l’été 1886, elle est dédiée au violoniste belge Eugène Ysaÿe , qui la créa le 16 décembre 1886 à Bruxelles.
Promise au métier de couturière, Mélanie Bonis (1858-1937) échappe à cette destinée grâce à César Franck qui la fait admettre fin 1876 au Conservatoire de Paris. Après l’audition du premier Quatuor pour piano et cordes op.69, écrit en 1905 et dédié au fils de Gounod, Jean, Saint-Saens s’exclamera : « Je n’aurait jamais cru qu’une femme fût capable d’écrire cela ! »
................................................................................................................
11 décembre
Conservatoire à 11h00
“B” quarré
Adolph Busch Quintette pour saxophone et cordes
Amy Beach Trio pour piano et cordes
Nicolas Bacri Sonatina Lirica op.108 n°1b pour saxophone et quatuor
Grazyna Bacewicz Quintette pour piano et cordes n°1
Michel Supera saxophone Jacques Schab piano Olivier Lentieul violon
Paul Mayes violon Christelle Hammache alto David Smolarski violoncelle
Fondateur du légendaire Quatuor Busch, le violoniste allemand Adolf Busch (1891-1952) incarne toute la grandeur de l’école germanique. Egalement auteur de nombreuses œuvres, il travaillait Durant les derniers mois de sa vie à la revision de son Quintette pour saxophone et cordes, op.34, composé 28 ans auparavnt en 1925.
Douée d’une mémoire prodigieuse, du diapason absolu et d’un talent précoce pour la musique, à 18 ans Amy Beach (1867-1944) jouait comme pianiste soliste avec l’Orchestre Symphonique de Boston.Le Trio pour piano et cordes fut écrit en 15 jours en 1938à la colonie MacDowell, une retraite rurale dans le New Hampshire pour artistes, écrivains et musiciens.
Composant dans tous les genres musicaux, la musique de Nicolas Bacri (né en 1961) évolue depuis 1987 vers une expressivité toujours plus grande, dans un climat emprunt de tonalité. La musique de Nicolas Bacri se caractérise par une virtuosité certaine, mais toujours d’une grande poésie. La Sonatina Lirica Op.108 n°1b de 2008, commande de la communauté française de Belgique, est dédicacé à Ronald van Spaendonck et Eliane Reyes.
Elève de Nadia Boulanger et Carl Flesch à Paris dans les années 1930, la violoniste et compositrice polonaise Grazyna Bacewicz (1909-1969) fut dote d’un un esprit musical independent. Le Quintette pour piano et cordes no1 de 1952 suit l’exemple de Szymanowski et Bartók dans le brassage de musique folklorique et de rythmes moteurs communicatifs.
................................................................................................................
22 janvier
Conservatoire à 11h00
Mitteleuropa
Johannes Brahms Trio pour clarinette, violoncelle et piano
Zdenek Fibich Quintette pour clarinette, cor, piano, violon et violoncelle
Ensemble Polygones
Guillaume Sigier piano Carjez Gerretsen clarinette Alexandre Collard cor
Louise Salmona violon Natacha Colmez-Collard violoncelle
Le Trio pour clarinette, violoncelle et piano en la mineur opus 114 de Johannes Brahms (1833-1897) futb composé pendant l'été 1891 à Bad Ischl à la suite de sa rencontre avec le clarinettiste Richard Mühlfeld. Il fut créé le 24 novembre 1891 par Mühlfeld, le violoncelliste Robert Hausmann et le compositeur au piano à Meiningen puis rejoué à Berlin le 12 décembre suivant.
Après des études à Vienne, à Prague, à Leipzig, puis à Paris, Zdenek Fibich (1850-1900) s’installe à Prague en 1871, où il est engagé comme second chef et chef de chœur au Théâtre national puis aussi comme maître de chœur de l’église russe. Le Quintette op.42 date de 1894 et incorpore des éléments d’un “journal du piano” inspire par l’amour de sa vie, sa jeune élève cultivée, Anezka Schulzova.
................................................................................................................
5 février
Conservatoire à 11h00
Franco-belge
Gabriel Fauré La Bonne chanson pour soprano, piano et cordes
César Franck Quintette pour piano et cordes
Nobuko Takahashi soprano Alan Raës piano Ken Sugita violon Florestan Raës violon
Paul Mayes alto Catherine Martin violoncelle Yi Ching Ho contrebasse
La Bonne Chanson, Op. 61, est un cycle de neuf mélodies composé par Gabriel Fauré (1845-1924) basé sur le recueil du même nom de Paul Verlaine. Fauré compose cette œuvre entre 1892 et 1894 alors qu’il est amoureux d’Emma Bardac et lui dédicace le cycle. Écrite pour voix et piano, Fauré l’arrange ensuite pour voix, piano et quintette à cordes.
En 1879 César Franck (1822-1890) compose son Quintette pour piano et cordes en fa mineur. Sérieux, profondeur et drame sous-tendent les œuvres de ce musicien d’origine belge, et dans ce quintette, dont le thème cyclique revient à chaque mouvement, il apporte une coloration à la fois mystérieuse et attentive qui crée l’émotion et force l’admiration.
................................................................................................................
19 février
Conservatoire à 11h00
Russes d’ailleurs : clair-obscur
Georgy Catoire Quintette à cordes
Reinhold Glière Sextuor à cordes n° 3
Benjamin Boursier violon Christina Boursier-Grylsyuk violon Paul Mayes alto
Juliette Danel alto Gregorio Robino violoncelle Raphaël Zekri violoncelle
Georgy Catoire (1861-1926) étudie parallèlement les mathématiques et la musique à l'Université de Berlin. Destiné à l'origine à reprendre l'entreprise commerciale de son père, il opte finalement pour une carrière musicale et devient l'élève de Liadov à Saint Petersbourg. Le sombre Quintette à cordes op.16 est contemporain de la première sonate pour violon, entre 1898 et 1902.
Né à Kiev d’une mère polonaise et d’un père d’origine saxonne, Reinhold Glière (1875-1956) est resté dans les limites de ce qu’était la Russie impériale puis l’Union Soviétique, qu’il parcourut en tous sens. Le brillant Sextuor à cordes no3 en ut majeur, op.11 fut écrit en hommage à Mitrofan Belaïev, le grand mécène mort en 1904.
................................................................................................................
5 mars
Hermitage Gantois à 17h00
O beaux morceaux !
Gustav Holst Air & Variations pour hautbois et cordes
Benjamin Britten Phantasy pour hautbois et cordes
William Walton Quatuor à cordes
Gustav Holst 3 Pièces pour hautbois et cordes
Cyril Ciabaud hautbois Sébastien Greliak violon NN violon Paul Mayes alto Gregorio Robino violoncelle
Gustav Holst (1874-1934), né Gustavus Theodore von Holst, est principalement connu pour sa suite orchestrale Les Planètes. Il a composé un grand nombre d’œuvres de genres divers, mais peu de musique de chambre. Les Pieces pour hautbois et cordes datent de 1896, pendant ses études au Royal College of Music à Londres.
Benjamin Britten (1913-1976) fut également élève au Royal College of Music quand, âgé de 19 ans, il écrivit le Phantasy Quartet pour hautbois et cordes, op.2 dans le but de présenter un concours, le Cobbett competition. À défaut de remporter le concours, cette pièce lance le jeune compositeur et lui fait un nom dans la musique.
Compositeur anglais surnommé « l’enfant terrible de la musique anglaise », William Walton (1902-1983) est surtout renommé pour ses œuvres orchestrales. Il figure parmi les compositeurs anglais les plus importants de la première génération du XXème siècle, aux côtés de Michael Tippett et Benjamin Britten. Son unique Quatuor à cordes en la mineur l’occupa de 1945 à 1947.
................................................................................................................
19 mars
Conservatoire à 11h00 Concert Gratuit
Concert croisé : des musiciens professionnels de Chambre à part se joignent aux élèves du Conservatoire de Lille et du Pôle Supérieur.
Joseph Suk Quintette pour piano et cordes
Vitezslav Novak Quintette pour piano et cordes
Le compositeur et violoniste tchèque Josef Suk (1874-1935) fut l’élève d’Antonin Dvorak, dont il épousa la fille Otilie en 1898. Il adopta un langage relativement moderne, influencé par la musique populaire. Le Quintette pour piano et cordes en sol mineur opus 8 fut composé en 1893. Le compositeur dans cet opus rend hommage à son maitre Antonin Dvorak ainsi qu’à Johannes Brahms et Felix Mendelssohn.
Vítezslav Novak (1870-1949) est un compositeur post-romantique tchèque, élève de Antonin Dvorak au conservatoire de Prague. Il y étudie le piano, qu’il n’apprécie guère, et la composition. Le Quintette pour piano et cordes en la mineur, op.12 fut composé en 1896, suite à ses premières recherches sur les traditions de chants folkloriques de la Moravie et de la Slovaquie.
................................................................................................................
26 mars
Conservatoire à 11h00
Quintessence
Wolfgang Amadeus Mozart Quintette pour piano et vents
Ludwig van Beethoven Quintette pour piano et vents
Ensemble Arabesque
Amaury Breyne piano Sébastien Vanlerberghe hautbois Claire Tuytten-Nowak clarinette
Sophie Vanlerberghe basson Sébastien Tuytten cor
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) tenait le Quintette pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson, en mi bémol majeur, K. 452, achevé le 30 mars 1784 pour la meilleure de toutes les œuvres qu’il avait composées jusqu’alors. À la fois musique de chambre raffinée, divertissement aristocratique et parfait exemple de dialogue concertant, il s’agit dans une certaine mesure d’un concerto de chambre.
Le Quintette en mi bémol pour piano et vents, op. 16, écrit par Ludwig van Beethoven en 1796 et dédié à Monseigneur le Prince Régnant de Schwarzenberg, fut certainement inspiré par le Quintette K.452 de Mozart dont il partage et l’instrumentation et la tonalité. Beethoven transcrit par la suite le Quintette op.16 pour quatuor de piano et cordes, en utilisant le même numéro d’opus.
*****
Conservatoire à 16h00 Concert Gratuit
Concert croisé Chambre à part / Chti Cambristi : amateurs et professionnels se réunissent pour une fête de la musique.
Luigi Boccherini Quintette pour guitare et cordes
César Cui Petite suite pour flûte, alto et piano
Johann Hummel Trio pour flute, violoncelle et piano
Robert Schumann Quintette pour piano et cordes
................................................................................................................
2 avril
Palais des Beaux-Arts à 11h00
Ola guitarra !
Carlos Gustavino Las Presencias no 6 pour guitare et cordes
Joaquin Turina Serenata pour quatuor à cordes
Enrique Granados Romanza pour violon et guitare
Emilio Pujol Pièce pour guitare seule
Mario Castelnuovo-Tedesco Quintette pour guitare et cordes
Nicolas Lestoquoy guitare Filipo Marano violon
Delphine Der Avedisyan violon Paul Mayes alto Emeraude Bellier violoncelle
Avec Las Presencias n° 6 « Jeromita Linares » le compositeur argentin Carlos Guastavino (1912 - 2000) signe une œuvre limpide où les cordes dialoguent avec la guitare dans un équilibre idéal. Guastavino place la mélancolie, le lyrisme, et une certaine « légèreté profonde », au cœur d’un langage tonal, sans complexe.
Les compositeurs espagnols Enrique Granados (1867-1916) et Joaquin Turina (1882-1949) ont subit tous les deux des fortes influences françaises, ayant terminé leur études musicales à Paris, où ils ont fait connaissance avec la dernière génération de compositeurs français : Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice Ravel, Paul Dukas, Vincent d’Indy, Camille Saint-Saëns… Ils restent pourtant profondément attachés à leur culture hispanique et contribuent à la transmettre à leur tour aux musiciens français.
Le guitariste, compositeur et pédagogue espagnol Emilio Pujol Vilarrubi (1886-1980) fut l'élève de Francisco Tarrega, grand théoricien de la guitare classique. Sur la base des travaux de Tarrega, Pujol écrivit une méthode pour l’apprentissage de l’instrument.
L’art du compositeur italien Mario Castelnuovo-Tedesco (1895 -1968) est irrigué par de nombreuses influences : les musiques juives et italiennes, le romantisme ou l’impressionisme. Dans le Quintette pour guitare et cordes op.143, composé pour Andrès Segovia en 1950, il arrive à saisir l’essence hispanique et à l’intégrer au sein d’une œuvre savamment architecturée et développée.
*****
Hermitage Gantois à 17h00
Duo Sugita / Glise
Georg Friedrich Haendel Sonate no. 6 en Mi Majeur
Niccolo Paganini Sonate Concertante pour violon et guitare
Manuel de Falla Suite populaire espagnole pour violon et guitare
Anthony Glise Création pour violon et guitare
Ken Sugita violon Anthony Glise guitare
Même si l’autenticité de la Sonate pour violon et continuo en mi majeur (dénommée diversement de no6, op.1 no15 ou HWV 373) de Georg Friedrich Haendel (1685-1759) est douteuse, la musique est tellement charmante que le véritable identité du compositeur n’a guère d’importance.
Le violoniste italien mythique Niccolo Paganini (1782-1840) se consacre plusieurs années à étudier la guitare et il est même capable de présenter des concerts dans lesquels il joue alternativement de ces deux instruments. Parmi plus de cent pièces pour violon et guitare et pour guitare seule, la Sonata Concertata de 1805 est une des rares dans laquelle la virtuosité du violon est égalée par la virtuosité de la guitare.
Le génie absolue de Manuel De Falla (l876 -l946) est à lui seul un condensé, un résumé ou peut-être même une définition du modernisme espagnol. Dans les Canciones populares espanolas, le violon, grave et sobre, tente avec son archet de trouver l’âme de l’hispanisme musical.
Anthony Glise est le seul guitariste américain à avoir gagné, en 1991, le premier prix du concours international Toscanini en Italie. Il est également le seul guitariste américain à avoir été élu, en 2006, « Artiste solo de l’année » par le Comité des arts de l'état du Missouri.
................................................................................................................
14 mai
Palais des Beaux-Arts à 11h00
Constellation
Franz Schubert Quartettsatz
Philip Glass Quatuor à cordes no.3 « Mishima »
Jacques Boisgallais Quintette à cordes
Felix Mendelssohn 2 Pièces pour quatuor à cordes, op.81
Quatuor Sirius
Claire Eeckeman violon Frédéric Daudin-Clavaud violon Clarisse Rinaldo alto Pierre Joseph violoncelle
Sylvain Durantel alto
Le Quatuor à cordes n° 12 en ut mineur, D.703 - plus connu sous le nom de Quartettsatz (« mouvement de quatuor ») - a été composé par Franz Scubert (1797-1828) en décembre 1820. Il s’agit d’une œuvre inachevée : Schubert n’acheva d’ailleurs aucune de ses partitions cette année-là, qui appartient à une période tourmentée où l’artiste se cherchait.
Le Quatuor à cordes no.3 « Mishima » de Philip Glass (né 1937) est tiré de la bande originale du film « Mishima : A Life in Four Chapters » de Paul Schrader. Le quatuor pour cordes est aujourd’hui souvent joué indépendamment de la bande originale.
Le propos de Jacques Boisgallais (né en 1927) est d’exprimer par la musique « les variations d »une vie intérieure où le classicisme et le romantisme ne s »affrontent plus mais, au contraire, sont complémentaires l'un de l'autre ». Composé en 2009, le Quintette à cordes fut créé ln novembre de la même année à Tokyo.
Les morceaux indépendents qui constituent les 4 Pièces pour quatuor à cordes, op.81 de Felix Mendelssohn (1809-1847) furent trouvés dans les papiers du compositeur après sa mort et réunis par l’éditeur Julius Rietz en 1850. Écrits à des époques différentes dans la carrière du compositeur, entre 1827 et 1843, ils furent créés au Gewandhaus de Leipzig en 1852.
................................................................................................................
21 mai
Hermitage Gantois à 17h00
Âmes sœurs
Anselm Hüttenbrenner Quatuor à cordes no1 “La Jeune fille et la mort”
Franz Schubert Quatuor à cordes no14 “La Jeune fille et la mort”
Quatuor Amôn
Aymeric De Villoutrey violon Natalia Brzewska violon
Antoine Combot alto Anne-Gabrielle Lia-Aragnouet violoncelle
Alors qu’il faisait encore des études de droit, Anselm Hüttenbrenner (1794-1868) devint en 1815 élève, à Vienne, d’Antonio Salieri, chez qui il fit la connaissance de Franz Schubert, avec lequel une amitié cordiale se lia. En 1821, il retourna à Graz où il travailla comme compositeur et critique musical. Il passa ses quinze dernières années plongé dans des considérations mystiques et théologiques, jouissant d’une amitié étroite avec le mystique Jakob Lorber qu’il jugeait lui apporter une révélation monumentale et inconnue. Le Quatuor à cordes no1 en mi majeur date de 1816 : il fut écrit un an avant que Schubert composa son Lied célèbre, « La Jeune fille et la mort », et sept ans avant le quatuor du même titre de Schubert. Étant des amis si proches il n’est pas surprenant de trouver l’influence de l’un sur l’autre ; ainsi le mouvement lent du quatuor de Hüttenbrenner anticipe de toute évidence le mouvement équivalent chez Schubert.
................................................................................................................
18 juin
Hermitage Gantois à 17h00
Il labirinto dell’Animo
Musique italienne et anglaise du XVIIème siècle
Alessandro Grandi O intemerata, motet a voce sola
Claudio Monteverdi Nigra sum, extrait des Vespro della Beata Virgine
Barbara Strozzi L’Eraclito amoroso, extrait de Cantate, ariette et duetti
William Byrd The Queenes Alman
Henry Purcell From rosy bowers, extrait de Don Quixote
Henry Purcell Music for a while, extrait d'Oedipus
Claudio Monteverdi Lettera amorosa, extrait des Madrigali Libro VII
Girolamo Frescobaldi Toccata prima, extrait du Libro Primo
Barbara Strozzi Lagrime mie, extrait Diporti di Euterpe
Claudio Monteverdi Quel sguardo sdegnosetto, extrait des Scherzi Musicali
Ensemble Il Buranello
Stéphanie Révillion soprano Lies Wyers viole de gambe Ganaël Schneider clavecin
Epoque charnière pour l’écriture musicale, la fin du XVIème siècle et le début du XVIIème siècle foisonnent de grands changements et d'innovations, notamment en Italie. La nouvelle musique qui met en avant une voix ou groupe de voix opposée à un second groupe qui accompagne avec des accords se propage en Europe par le biais des éditions de partitions italiennes. On retrouve donc cette pratique également en Angleterre. Lamentations d’amants éconduits, lettres d’amour, amoureux qui se cherchent, folie de l’amour, il s’agit d’émouvoir le spectateur ...
................................................................................................................
Concerts au CHRU, à 12h15 et à 13h30 :
Lundi 10 octobre 2016
Hall de l’Hôpital Roger Salengro
Hall de l’Hôpital Calmette
Lundi 12 décembre 2016
Hall de l’Hôpital Jeanne de Flandre
Hall de l’Hôpital Claude Huriez
Jeudi 2 février 2017
Place des urgences (Hôpital Salengro)
Hall du Centre de consultation et imagerie locomoteur
Mardi 28 mars 2017
Halls de l’Institut Gernez Rieux
Hall de l’Hôpital Fontan 1
Jeudi 11 mai 2017
Halls de Jeanne de Flandre
Hall de l’Institut Cœur-Poumon
Mardi 20 juin 2017
Parvis extérieur de l’Hôpital Salengro (entrée ouest)
Cour d’honneur de l’Hôpital Claude Huriez