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  • Pincé frotté... du Fandango, de la guitare ...olé !

    Chers amis mélomanes,

    Un grand classique avec Boccherini. Et bien entendu, Chambre à part est toujours à la recherche de la nouveauté. Nous ne vous avions pas encore fait entendre l'instrument roi espagnol. Oh c'est vrai que la guitare vous paraît familière, mais l'entend-on vraiment souvent en concert ? Et puis avez-vous eu récemment l'occasion d'entendre un compositeur vivant qui joue ses oeuvres ?

    Alors pour le dernier concert de la saison, venez goûter aux charmes de l'instrument sous les doigts d'Anthony Glise, grand guitariste américain, compositeur et amoureux de la région Nord. Il sera en quatuor et en quintette à cordes.

    Dimanche 5 juin à 16h à l'Auditorium du Palais des Beaux-Arts de Lille, place de la République.

    grand concert avec entracte, billetterie directement à l'entrée de l'auditorium (2e sous sol)

    réservation lesamischambreapart@orange.fr  ou au 0 607 626 125

    tarif 12 et 6 €/pers.

    venez nombreux célébrer le dernier concert de la saison et découvrir le programme de la 5e saison Chambre à part.

     

    Mauro GIULIANI     Grand quintette pour guitare et cordes, op.65
    Joaquín TURINA      Quatuor à cordes en ré mineur op.4 “De la guitarra”
    Anthony GLISE       “Seccesion” pour violon et guitare
    Luigi BOCCHERINI   Quintette pour guitare et cordes op.40, no.2 “Fandango”

    Anthony Glise  guitare
    Ken Sugita  violon   Yasmine Hammani  violon
    Paul Mayes  alto   Jean-Michel Moulin  violoncelle

     

    Giuliani.jpg  Mauro Giuliani, né à Bisceglie (Italie) en 1781 et mort en 1829 à Naples, est un guitariste virtuose et un compositeur inspiré. Il exerça à Vienne de 1806 à 1819, puis en Italie où il séjourna jusqu’à sa mort. Il rencontra, dans la capitale autrichienne, de nombreux succès comme soliste, mais aussi dans le cadre de la musique de chambre. Mauro Giuliani fut un compositeur de haut niveau, écrivant tant pour son instrument que pour des formations plus importantes. Ses trois concertos pour guitare et orchestre, ainsi que les six Rossinniane comptent parmi ses pièces les plus significatives.
    Son style est à la fois virtuose et élaboré, fortement inspiré par Rossini. Les mélodies sont fortes et la qualité de son écriture lui permet de composer des oeuvres longues et intenses souvent exigeantes pour le guitariste. Ses deux enfants, Michele et Emilia, furent, eux aussi, d’excellents guitaristes.
    Le Gran quintetto op.65, qui date de 1814, combine la virtuosité instrumentale de Hummel, Weber et Paganini avec le style bel canto de Rossini.

    Joaquín Turina naît à Séville. A l’âge de quatre ans, il reçoit en cadeau un accordéon et apprend à le Turina.jpgjouer avec une vitesse et une facilité qui surprend tout son entourage. D’abord élève de E. García Torre à Séville puis de José Tragó à Madrid, Joaquín Turina part à Paris en 1905 et suit les cours de composition de Vincent d’Indy à la Schola cantorum. Pendant ces années parisiennes, il développe de solides amitiés, parmi lesquelles De Falla, Albeniz, Fauré et Dukas, et connaît ses premiers succès en tant que compositeur. De retour à Madrid en 1914, il y passera le reste de sa vie avec des activités multiples : compositeur, directeur d’orchestre au théâtre Real (notamment pour l’orchestre des Ballets russes), professeur et directeur du conservatoire de Madrid, pianiste, critique musical et commissaire général de la musique.
    C’est poussé par Albeniz que Joaquín Turina entreprend dès ses débuts de compositeur de développer un style andalou flamenco au langage très sensible et personnel, au moyen des techniques de composition européennes, dans le même temps que Bartok et Enesco s’intéressaient aux musiques populaires de leurs pays et à l’inclusion de ce « folklore » dans la musique écrite.
    Un rapport très élaboré au pictural, sans doute lié au fait que son père était peintre, aux images évocatrices et au rêve, rend la musique de Joaquín Turina d’une plasticité presque palpable et pourtant jouant tout autant d’échappées subtiles et de sinuosités. L’immense sensualité dégagée par sa musique nous est transmise
    Le Quatuor à cordes en ré majeur op.4, composé à Paris en 1911, est dédié à Albéniz et marque le début du nouveau style de Turina, plein de couleurs nationales d’Andalousie. Le premier mouvement a donné au quatuor son surnom “de la guitarra” par le motif de guitare introductif, et cela en corrélation avec une forme cyclique en 5 mouvements. Voilà qui nous permet de reconnaître l’influence de César Franck, grâce à une notion d’unité supérieure subordonnant l’enchaînement des thèmes; Franck se serait réjoui des deux formes d’apparition de l’idée thématique de base, en majeur et en mineur, et de leur vivante mise en œuvre. Hormis dans l'Andante, ce thème intervient dans tous les mouvements et est adapté à leurs caractères respectifs. Dans le deuxième mouvement domine le rythme d’un zapateado, alors que le Scherzo (3e mouvement), avec son zorzico à 5/8, hisse une danse populaire basque sur le pavois rythmique.

    Glise.jpg  Anthony Glise écrit : La sonate pour violon et guitare, op.12, “The Secession”, écrite pour  mon ami de longue date, Ken Sugita, et créée par Ken et moi-même en 1993, est un témoignage de notre amitié. En 1991, quand j’habitais dans les Alpes de l’ouest de l’Autriche et me rendait souvent à Vienne, j’ai développé une fascination pour un groupe d’artistes du début du 20e siècle qui fonda un atelier qu’ils appelèrent “La sécession”. A la suite, cet atelier mena à la création du mouvement “Jugendstil”, plus conuu sous le nom d’Art nouveau.  L’idée du Jugendstil viennois a trouvé un parallèle dans ma conception du travail d’ensemble violon guitare dont cette sonate en deux mouvements est le résultat. L’œuvre commence par un doux Adagio qui mène à un Allegro violent en forme sonate, dans lequel s’intercale un Rondo. Une conversation en récitatif entre les deux instruments suivie d’une coda termine le morceau. Pour l’anecdote, ce récitatif est basé sur la conversation que nous avons eu quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois à Boston, et l’échange entre le violon et la guitare reflète toutes nos conversations pendant les quinze années qui ont suivi, couvrant tous les sujets de discussion habituels entre deux bons amis : nos carrières, nos voyages, la religion, l’amour, le mariage et les enfants.

    Luigi Boccherini était lui-même un excellent violoncelliste et beaucoup de ses quatuors et quintettes contiennent des passages virtuoses que Boccherini rédigea à sa propre intention. Il a grandement Boccherini.jpgcontribué à intensifier l’expressivité dans l’échange sonore entre violons, altos et violoncelles en employant de manière ciblée des possibilités techniques comme le trémolo, le jeu sul-ponticello et le jeu en arpèges ainsi que par une riche palette d’indications dynamiques nuancées (“pianissimo che appena si senta”, “fortissimo quanta sia possibile” etc.). L’esprit innovateur de Boccherini dans le domaine de la musique de chambre a contribué à ce que puissent naître les genres que nous comptons aujourd’hui parmi les formes les plus achevées de la pratique musicale.
    Les Quintettes avec guitare sont un hommage à l’Espagne, la patrie d’adoption du compositeur italien. Ces compositions sont des arrangements de ses propres œuvres, que Boccherini écrivit pour le marquis de Benavente, et comptent parmi les compositions les plus fascinantes jamais écrites pour cette distribution. Boccherini allie la caractéristique sonore de l’instrument à cordes pincées aux instruments à cordes frottés en une composition homogène mais extrêmement vivante : raffinement virtuose, dramatique pleine de tension et mélodie lyrique dévoilent leur charme propre dans la combinaison des sonorités frottées et pincées. La guitare dialogue avec les instruments à cor des ou intervient en soliste dans l’échange avec ses partenaires musicaux. Selon l’atmosphère, Boccherini met en valeur le côté lyrique ou la puissance de percussion de la guitare.
    Dans son quatrième Quintette avec guitare, intitulé “Fandango” on sent le tempérament espagnol dans sa force communicative. Depuis le 18ème siècle, le fandango est chanté en Espagne, accompagné par les “instruments nationaux” espagnols, la guitare et les castagnettes. La danse évolue sur un rythme à trois temps animé et accentué, interrompu par le chant improvisé. La version de Boccherini du Fandango est purement instrumentale, mais a pour thème le caractère de la danse, alternant entre élégance gracile et passion déchaînée.

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